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Photo du rédacteurSébastien Meurant

À 11 heures, le 11 novembre 1918, la victoire



Il y a 104 ans, à 11 heures, le 11 novembre 1918, la victoire.


En ce jour puissent les Français se souvenir des sacrifices inouïs réalisés par nos anciens.

En ce jour je remercie tous les porte-drapeaux et les associations patriotiques qui font vivre la mémoire de cette grande histoire.

Il y a 100 ans le tragique de l’histoire frappait la destinée de chaque famille française.


En ce jour je me souviens de mes aïeux, de ceux qui ont combattu bien sûr, des morts et des blessés, mais aussi de leurs femmes et de leurs enfants qui sont devenus veuves ou orphelins.


Quelle volonté, quelles valeurs portées à l’incandescence ont pu amener tant d’hommes à lutter quatre années dans des conditions effroyables : l’amour du pays, le sens du devoir, la volonté de rester libre et de ne pas subir le joug d’un ennemi sur son sol, en un mot le patriotisme.

Gloire à eux !

La France a gagné, mais elle est exsangue.

La France a gagné la guerre avec ses alliés Anglais, Russes, Serbes, Italiens et Américains arrivés sur le tard, mais que de ruines, que de morts…


Nous savons maintenant que les civilisations sont mortelles écrivit Paul Valéry :


« Nous avions entendu parler de mondes disparus tout entiers, d’empires coulés à pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins ; descendus au fond inexplorable des siècles avec leurs dieux et leurs lois, leurs académies et leurs sciences pures et appliquées ; avec leurs grammaires, leurs dictionnaires, leurs classiques, leurs romantiques et leurs symbolistes, leurs critiques et les critiques de leurs critiques.

Nous savions bien que toute la terre apparente est faite de cendres, que la cendre signifie quelque chose. Nous apercevions à travers l’épaisseur de l’histoire, les fantômes d’immenses navires qui furent chargés de richesse et d’esprit. Nous ne pouvions pas les compter. Mais ces naufrages, après tout, n’étaient pas notre affaire.

Élam, Ninive, Babylone étaient de beaux noms vagues, et la ruine totale de ces mondes avait aussi peu de signification pour nous que leur existence même. Mais France, Angleterre, Russie... ce seraient aussi de beaux noms… Et nous voyons maintenant que l’abîme de l’histoire est assez grand pour tout le monde.


Nous sentons qu’une civilisation a la même fragilité qu’une vie. Les circonstances qui enverraient les œuvres de Keats et celles de Baudelaire rejoindre les œuvres de Ménandre ne sont plus du tout inconcevable : elles sont dans les journaux. »

Et maintenant Bâmiyân, Nimroud, Palmyre…


Puisse notre pays retrouver la lucidité et la force de surmonter les dangers qui nous guettent.

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