Mes chers collègues,
Depuis longtemps, la situation du pays n’a jamais été aussi grave. Crise politique, crise sociale, ultra-violence, trahison des élites, président jupitérien forcément hors sol… En une phrase, le constat est sans appel, notre démocratie est malade.
En commission des finances du Sénat, j’ai vu et dénoncé le désordre de nos comptes publics, la faiblesse du parlement pour contrôler les dépenses et les artifices du pouvoir masquant ainsi la situation réelle du pays. Concrètement, qu’il s’agisse du « ça ne coûte rien, c’est l’État qui paye » de François Hollande, ou du « quoi qu’il en coûte » d’Emmanuel Macron, la filiation idéologique est la même. Le résultat est lui aussi le même : toujours plus de dettes (plus de 3000 milliards) et, logiquement, mais malheureusement, le retour de l’inflation qui paupérise dramatiquement une partie des ménages.
« Ce que l’État laisse faire, nous le payons dans nos villes »
Rapporteur spécial de la mission immigration, asile, intégration, j’ai vu et dénoncé sans beaucoup d’appui le détournement de nos lois et procédures au profit des trafiquants d’êtres humains. En laissant faire, l’État est complice ; car « l’accueil » chaque année de plus de 500 000 personnes – l’équivalent de la ville de Lyon ! – ne peut se faire sans mettre à mal notre identité et notre État-providence en termes de soins, de logements, d’éducation et évidemment d’intégration. Ce que l’État laisse faire, nous le payons dans nos villes.
Avec Emmanuel Macron, nonobstant la propagande d’État, nous accumulons les records d’immigration, de délinquance, de prélèvements obligatoires, de déficits publics, de dettes, de déficits commerciaux… alors que, dans le même temps, les services de base de la santé, de l’éducation, de l’énergie, des fonctions régaliennes de justice et de sécurité souffrent comme jamais.
« Je mets au-dessus de toute considération la France et la politique du bien commun, celle qui pense à long terme »
Heureusement, en tant que Secrétaire de la délégation sénatoriale aux entreprises, j’ai vu partout en France l’énergie de nos artisans, de nos ouvriers, de nos paysans et de nos entrepreneurs. La France regorge de talents, il y a vraiment un « génie français ». Car il en faut du génie pour continuer à produire avec de telles pesanteurs bureaucratiques !
Le seul sujet qui compte : quelle France allons-nous laisser à nos enfants ?
Notre pays a besoin d’être dirigé par des personnes animées du « feu sacré », guidées par une éthique et une vision. Des élus de conviction. Ce qui manque cruellement, c’est la vision, le courage, le bon sens et la volonté d’agir.
Je veux à ce propos être clair sur mes principes et, pour reprendre la métaphore de la fable du « Loup et du Chien », je choisirai toujours la liberté et l’indépendance d’esprit à la discipline d’un parti surtout lorsqu’il a perdu définitivement sa cohérence, sa colonne vertébrale et ses convictions profondes. Je mets au-dessus de toute considération la France et la politique du bien commun, celle qui pense à long terme.
« Je suis d’une droite qui a des convictions et qui n’a pas peur de les exprimer ! »
Je crois en la France et aux grandes valeurs humaines que certains trouvent ringardes : le sens de l’honneur, le respect de la parole donnée, la fidélité, la politesse, la justice et le courage.
Je suis d’une droite qui a des convictions et qui n’a pas peur de les exprimer. Combien de fois ai-je entendu en petit comité des paroles libérées du politiquement correct et, une fois en public, l’authenticité s’effacer peu à peu, derrière le calcul et les éléments de langage ?
Je suis d’une droite qui pense, comme l’écrivait Charles Péguy, « qu’il faut toujours dire ce que l’on voit ; surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit ».
Je crois à une certaine idée de la France. Que penserait de nos jours Michel Poniatowski qui, dans son livre « Que survive la France », écrivait : « La France est en train de perdre son âme, non seulement à cause de la mondialisation, mais aussi, et surtout à cause de la société à la fois pluri-ethnique et pluri-culturelle que l’on s’acharne, au nom de fausses idées et de vrais mensonges, à lui imposer»
« Il est urgent de parler de la France aux Français. Il est urgent de défendre notre civilisation »
Je suis d’une droite qui est au service du peuple de France et qui pense que le peuple est le dépositaire le plus sûr des pouvoirs ultimes de la société. En bref, je suis gaulliste pratiquant et je pense que seul le peuple pourra trancher les nœuds gordiens par référendum.
Il ne faut plus se tromper de combat : comment sera la France dans 30 ans ? Comment sera notre département ? Comment seront nos communes et dans quel état seront nos élus locaux ? Il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte que nous allons vers la libanisation de notre société. Cette partition de notre société se manifeste jusque dans notre département où des magasins juifs ont été brûlés, et où Samuel Paty a été assassiné.
Pour sortir de la confusion des mots et du « en même temps », il est urgent de parler de la France aux Français. Il est urgent de défendre notre civilisation.
Notre France n’est ni une start-up ni une entreprise. Elle ne peut se satisfaire de voir peu à peu s’effacer sa culture, son territoire, son rayonnement, ses traditions et ses racines. N’en déplaise à certains, l’idée de nation est tout sauf dépassée.
« Je suis et je resterai l’infatigable défenseur des libertés »
En matière d’organisation territoriale, je continuerai à me battre contre le rouleau compresseur technocratique du toujours plus gros, toujours plus concentré, toujours plus de normes souvent contraires au bon sens (SRU, ZAN, ZFE...). Je continuerai à me battre pour plus d’autonomie fiscale et financière des communes. La démocratie, celle qui est vécue, s’exerce au sein des communes et, à ce titre, la liberté communale est une question de principe. Porter atteinte aux villes et villages de France, c’est porter atteinte à la liberté des Français.
Je suis et je resterai l’infatigable défenseur des libertés. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je me suis opposé à la réforme des retraites : il faut faire d’abord la réforme du travail et de la formation et non une énième loi technocratique inaboutie et injuste. C’est en laissant la liberté que la productivité augmente, pas en aggravant chaque année les contraintes – et j’ai vu trop de mes collègues qui partageaient mes réserves voter cette réforme simplement par « discipline de parti », comme si la réflexion personnelle était prohibée au parlement !
« Il me semble fondamental que notre département soit représenté et défendu par une droite qui préfère les actes aux paroles et la cohérence à l’électoralisme »
Je suis né dans le Val-d’Oise, j’y vis depuis toujours et je ne me résous pas à voir notre département se dégrader année après année. Vous pouvez compter sur moi.
Les raisons qui m’avaient poussé à me présenter en 2017 sont plus vraies encore aujourd’hui qu’hier : il me semble fondamental que notre département soit représenté et défendu par une droite de conviction qui ne se contente pas de l’entre-soi des notables mais parte du terrain et du réel ; par une droite qui ne soit pas le faux nez du centre gauche ; par une droite qui serve le bien commun et non de petits intérêts partisans ; et par une droite qui préfère les actes aux paroles et la cohérence à l’électoralisme. Notre département est, à beaucoup d’égards, un laboratoire – à la fois des richesses qui pourraient permettre à la France de s’affirmer dans le monde et des risques qui peuvent la conduire à l’implosion et à la disparition. Il mérite que nous nous battions pour lui. Comme la France mérite que nous nous battions pour elle – quoi qu’en pensent les « élites » blasées qui voudraient l’enterrer.
Et c’est bien pour nos communes et pour notre patrie que je souhaite, avec votre soutien et aux côtés de colistiers expérimentés, continuer à me battre au Sénat.
Avec tout mon dévouement, Sébastien Meurant
Sénateur du Val d'Oise,
Membre de la commission des finances
Secrétaire de la délégation sénatoriale aux entreprises
Membre de l'Amicale Gaulliste du Sénat
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